Lot 2210

Prix de départ : 150 000 €

Prix adjugé : 150 000 €

GRÈCE - GREECE

Constantin Ier (1913-1917 / 1920-1922). Essai de 2 drachmes en Or, par C. Dimitriadis, Flan bruni (PROOF) 1915, Paris.

Av. ΚΩΝΣΤΑΝΤΙΝΟΣ ΒΑΣΙΛΕΥΣ ΤΩΝ ΕΛΛΗΝΩΝ. Tête laurée à gauche ; au-dessous signature Κ. ΔΗΜΗΤΡΙΑΔΗΣ et à l’exergue (date) et ESSAI (en français).
Rv. ΒΑΣΙΛΕΙΟΝ ΤΗΣ ΕΛΛΑΔΟΣ. Écu de Grèce posé sur un manteau couronné ; au-dessous ΔΙΔΡΑΧΜΟΝ et ESSAI (en français).

Divo P98 (Ag) et P100 (note) - KM.E36 ; Or - 26 mm - 6 h

Top Pop : c’est le seul exemplaire gradé ! Provient d’une vente Hans Schulman, 24-26 octobre 1963, n° 1200 (décrit comme Unique) puis vente Spink 5, 17 mai 1979, n° 254.

NGC PF 64 (6321860-001). Sur la tranche : poinçon (corne) 1 OR. Flan bruni (PROOF) : les champs miroir et les reliefs satinés. Infimes hairlines. Unique et d’une grande importance. Presque Fleur de coin.

Constantin Ier (1868-1923) est le fils de Georges Ier, et l’héritier du trône (diadoque) à partir de 1884 et sa majorité. Il poursuit une éducation militaire en Allemagne où il rencontre Sophie de Prusse. Ils se marient à Athènes en 1889 lors de deux cérémonies, l’une orthodoxe et l’autre protestante, et auront par la suite six enfants. En 1895, il est président du Comité d’organisation des premiers Jeux olympiques modernes et acquiert une forte popularité. Après l’assassinat de son père Georges Ier le 18 mars 1913, il devient le roi Constantin Ier. Lors des Guerres balkaniques, Constantin donne l’image d’un dirigeant puissant et efficace prêt à libérer les territoires grecs. En septembre 1913, Constantin Ier est à Paris où il fait connaissance du sculpteur Costas Dimitriadis. Il pose dans son atelier pour la réalisation d’une statue monumentale mais seul un buste achevé en Grèce au début de 1914, et payé 15.000 drachmes, fut achevé. Néanmoins, ce buste servit à Dimitriadis pour différentes médailles et pour l’effigie à placer sur les nouvelles pièces de monnaie d’une drachme. Le Roi est couronné de lauriers, correspondant au triomphe dans les Guerres balkaniques. En 1915, le Ministère de l’Économie demande à Dimitriadis de nouvelles épreuves d’une drachme et de deux drachmes, portant sa signature et ESSAI. L’épreuve en étain et un moule en plâtre, de l’artiste, figurent à la Pinacothèque Nationale [Nikoleta Tzani.- Costas Dimitriadis. La carrière européenne d’un sculpteur grec.- Thèse de doctorat, 2012]. La Première Guerre mondiale précipite l’exil des souverains jugés trop germanophiles et, en 1917, la déposition de Nicolas II, entraîne leur exil vers la Suisse. En 1920, Constantin Ier est rappelé sous la pression populaire mais la Guerre gréco-turque entraîne un soulèvement de l’armée et le Roi abdique pour son jeune fils Georges II. Il meurt quelques mois plus tard en exil à Palerme. Ses cendres ne seront ramenées en Grèce qu’en 1936