EMPIRE ROMAIN
- ROMAN Constantin Ier (307-337). Multiple de 2 solidi, séjour impérial et vicennalia (20e anniversaire de règne) ND (c.326), Thessalonique.
Av. CONSTANTINVS - AVG. Tête ceinte d’un bandeau à droite de l’Empereur.
Rv. SENA-TVS. L’Empereur debout à gauche, diadémé, avec la toge, tenant un sceptre de la main gauche et un globe de la main droite ; (atelier) à l’exergue.
RIC.- (cf. 272 = Depeyrot p.153 (Rome, 4 ½ solidi) ; Or - 8,72 g - 26,3 mm - 6 h
Provient d’une vente Tkalec 1998, de la collection d’un banquier, puis Numismatica Ars Classica 88, 8 octobre 2015, n° 499 et 111, 24 septembre 2018, n° 225.
De flan large et bien frappé. Faible traces de manipulation avec de minimes hairlines dans les champs. Le brillant d’origine est à peine bruni, avec une agréable patine dorée. Spectaculaire, avec un magnifique buste. C’est le seul exemplaire connu ! Superbe à Fleur de coin.
L'année 326 est marquée pour Constantin Ier le Grand par le partage du consulat avec Constance II, son deuxième fils qu’il a eu de Fausta, déjà César depuis novembre 324, après la défaite de Licinius Ier. Le Codex Theodosianus indique que Constantin est à Héraclée les 3 février et 5 mars, puis à Constantinople le 8 mars. De là, Constantin s'est probablement arrêté à Thessalonique avant de poursuivre vers l'ouest, arrivant à Aquilée début avril pour inaugurer un séjour en Italie de près de huit mois. Là-bas, Constantin a assisté aux célébrations marquant son 20e anniversaire de pouvoir ainsi que les dixièmes anniversaires de ses deux fils aînés, Crispus et Constantin II. Ce médaillon pourrait avoir été distribué au début d’avril 326 à Thessalonique. L’année 326 est aussi celle de la conversion de Constantin. Ce dernier, selon Zosime, était en effet pris de remords après avoir fait périr son fils aîné Crispus, fils de Minervina, sa première épouse ou concubine et aussi Licinius le Jeune, son neveu. Sa seconde épouse Fausta meurt également dans des circonstances tragiques, enfermée dans des bains surchauffés, en 326 ou 329. Selon Zosime, Constantin abandonne la religion antique pour la croyance des chrétiens “qui comporte la promesse que les infidèles qui s'y convertissent étaient aussitôt lavés de tout crime“