Lot 1361

Prix de départ : 2 000 €

Prix adjugé : 8 500 €

UGS : 16009 Catégorie :

USA

Amérique-Canada (colonies françaises), Louis XV (1715-1774). Médaille, Combat du 8 juin 1755 et préliminaires coloniaux de la Guerre de Sept ans, par Peter Paul Werner 1755, Nuremberg.

Av. SALVS IN FLVCTIBVS. Sur un rivage, Mercure debout de face, la main portée à l’oreille pour écouter, entre deux vaisseaux vus de l’arrière, l’un au pavillon irlandais et l’autre au pavillon français ; à l’exergue : STATVS RERVM et signature P. P. W.
Rv. SED MOTOS PRAESTAT COMPONERE FLVCTVS. Devant l’Océan, une Allégorie couronnée, avec sceptre, assise à gauche sur un cheval-marin, une corne d’abondance à ses pieds, et tenant un temple fait face à un Amérindien à droite, le pied sur un alligator, et tenant un arc et une flèche qu’il s’apprête à lancer ; à l’exergue : SVB EXITVM ANNI MDCCLV.

Lec.97a = cet ex. - Frossard 52 - Betts 392 ; Argent - 14,54 g - 35 mm - 12 h

Top Pop : c’est le plus bel exemplaire gradé ! De la collection Jean Lecompte. C’est l’exemplaire qui illustre l’ouvrage de Jean Lecompte, Monnaies et jetons des colonies françaises, éditions Gadoury, 2007, pp.164-169.

PCGS MS62 (42254642). De minimes marques de manipulation. Jolie patine de collection. Superbe à Fleur de coin.

Par Peter Paul Werner à Nuremberg. Cette médaille [classé en jeton par J. Lecompte] commémore le combat du 8 juin 1755 dans le Golfe du Saint-Laurent qui sera l’événement déclencheur de la déclaration de guerre de 1756, marquant le début de la guerre de Sept Ans entre la France alliée à l’Autriche et l’Angleterre alliée à la Prusse. Après plusieurs affrontements des forces coloniales françaises et britanniques en 1754, le gouvernement britannique décide d’envoyer des troupes occuper le Fort Duquesne construit par les Français, près de l’actuelle Pittsburgh en Pennsylvanie. La France, avertie, décide d’envoyer elle aussi des troupes de renfort par un convoi de dix-huit bâtiments sous le commandement du chef d’escadre Dubois de La Motte. Trois vaisseaux armés, quatre frégates et onze vaisseaux de ligne servant de transports de troupes partent en direction du Québec. Face à eux, la Royal Navy envoie deux flottes d’interception dirigées par le vice-amiral Boscawen, dans le Saint-Laurent, et par le vice-amiral Francis Holburne. La majeure partie du convoi français réussit à passer, à l’exception de trois navires, l’Alcide (64 canons), le Lys (22 canons) et le Dauphin Royal (22 canons) qui sont interceptés par les vaisseaux britanniques. Après cinq heures de combat, l’Alcide et le Lys abaissent leurs pavillons tandis que le Dauphin Royal réussit à s’échapper pour Louisbourg. Agression délibérée ou acte de guerre en temps de paix, cette attaque britannique provoque une émotion considérable à Paris où la Bourse s’effondre, par suite des menaces sur le commerce colonial. La propagande anglaise rapporte une victoire, toutefois peu glorieuse car l’essentiel du convoi français est passé. Le 29 août 1756, l’attaque de la Saxe par le Roi de Prusse Frédéric II entraînera une partie des pays d’Europe dans la Guerre de Sept Ans