Lot 159

Prix de départ : 150 €

Prix adjugé : 450 €

UGS : 15920 Catégorie :

ALGÉRIE

Louis XV (1715-1774). Jeton pour la Compagnie royale d’Afrique de Marseille par N. Gatteaux 1774, Aix-en-Provence.

Av. LUD. XV. REX - CHRISTIANISS. Tête laurée de Louis XV à droite, au-dessous signature N. GATTEAUX.
Rv. AUCTA LIBYCIS OPIBUS MASSILIA. L'Afrique coiffée d’une tête d’éléphant, assise à gauche sur un rocher près du port de Marseille et tenant une corne d'abondance d’où sortent des épis de blé et des branches de corail, signature N.G.X. à droite et à l'exergue : LUD. XV. ARMIS ET. CONSILLIS/ (date).

Lec.62 = cet ex. - Fayolle 32 v. - Esc.IX ; Argent - 17,17 g - 33 mm - 12 h

Top Pop : c’est le plus bel exemplaire gradé ! De la collection Jean Lecompte. C’est l’exemplaire qui illustre l’ouvrage de Jean Lecompte, Monnaies et jetons des colonies françaises, éditions Gadoury, 2007.

PCGS MS63 (42254738). Très jolie patine aux reflets irisés. Superbe à Fleur de coin.

Dès le commencement du XVIe siècle, les Marseillais firent la traite des blés et du corail dans les États et les mers barbaresques, mais ce ne fut qu’en 1535 que le roi de France François Ier obtint du sultan Soliman II l’autorisation de la côte d’Afrique. De nombreuses compagnies se constituèrent et se succédèrent pour la pêche du corail dans les eaux de Tunis et d’Alger. La plus ancienne fut la Compagnie du Bastion qui fonda son principal comptoir près de La Calle. Mais la plus importante fut la Compagnie royale d’Afrique pour l’exploitation des concessions françaises dans les états barbaresques, créée en 1560, réorganisée en 1597, dissoute en 1719 refondée en 1741 et enfin abolie à la révolution. Ses comptoirs en Algérie étaient La Calle qui fut préféré, en raison du climat, à l’ancien Bastion de France ; Bône et Le Collo et en Tunisie avec le Cap Nègre, Bizerte et Tabarque. La direction avait son siège à Marseille, la Chambre de commerce de la ville y était représentée et actionnaire. Les principaux directeurs furent Armény de Bénézet et Martin. La Compagnie payait à Alger et Tunis, pour ses concessions, des redevances considérables, en piastres espagnoles parfois difficiles à se procurer. La Compagnie voulut avoir sa propre piastre et des essais furent réalisés à Aix-en-Provence en 1768. Le ministre de la Marine en autorisa l’émission mais la frappe n’eut certainement pas lieu. La médaille est cependant bien connue ainsi que les jetons. Une autorisation de frappe de ces jetons à la Monnaie d’Aix-en-Provence est en date du 29 novembre 1773, par le ministre de la Marine. Ils étaient destinés à être distribués à l’Assemblée des directeurs de la Compagnie à Marseille, à concurrence de 3000 livres par an