Lot 192

Prix de départ : 1 200 €

UGS : 28820 Catégorie :

GAULE

Péri-Armorique - Basse Normandie incertaines Abrincatui / Unelles / Baiocasses. Statère hybride, à la tête à gauche, revers à la lyre et à l'aurige - "Boar type C1" ND (fin de la première moitié du Ier siècle avant J.-C. et Guerre des Gaules).

Av. Tête à gauche en forme de croissant de lune avec l'œil marqué par un globule ; la chevelure en trois grosses mèches en S, avec un sanglier enseigne au-dessus et des cordons perlés dans le champ.
Rv. Cheval androcéphale à droite, conduit par un aurige stylisé dont la tête se résume à un œil en amande avec la pupille pointée ; une lyre doublée d'une sorte de cordon perlé entre les jambes du cheval.

DT. manque - Roth n° 98 - P. de Jersey, "Highlights from Le Câtillon II: Rybot’s ‘intruders’" ; Billon - 6,68 g - 21 mm - 11 h

Exemplaire MP n° 92 dans le livre à paraître, par Samuel Gouet et Marc Petit - acquis auprès de C. Rudd en 2004 - Collection Anthony McCammon, Baldwin’s 20, 11 Octobre 1999 - Trésor du Câtillon (Jersey) 1957.

Statère sur un flan un peu irrégulier avec deux écrasements sur la tranche. Sinon droit et revers complets et bien centrés, mais frappe molle au droit. Patine grise légèrement astiquée anciennement. TTB / TTB à Superbe.

Avant les travaux de P. de Jersey sur le trésor du "Câtillon II", ce statère n'était connu que par le dessin n° 98 de Rybot. Cette monnaie est désormais classée en "Boar type C1". Au total l'énorme trésor de "Câtillon II" contenait seulement 7 statères de ce type, dont le n° 41116 qui a été frappé avec les mêmes coins de droit et de revers que notre exemplaire. L'aurige dont on distingue clairement le tronc et les deux bras présente une tête très inhabituelle, résumée à un œil de face avec la pupille marquée par un globule. Cette caractéristique se retrouve sur le quart de statère n° 3038 de la collection André Breton. À son propos, nous avions noté l'intérêt de cet aurige stylisé, l'œil de profil étant une sorte de “synecdoque iconographique” de la tête. Il n’est pas surprenant qu’André Breton ait été intéressé par cette monnaie. En ce qui concerne l’attribution précise de ces "intrus", P. de Jersey nous a confié être toujours assez perplexe ; il suppose qu'il pourrait s'agir du sud du Cotentin, et qu'il doit y avoir "juste une légère possibilité" qu'ils aient été effectivement fabriqués à Jersey